Le calendrier celte

Article posté par Johndizro

Il n'y a pas si longtemps que ça, nos ancêtres vivaient encore au rythme du calendrier celte. Au fil des siècles, sous l'influence du christianisme répendu par les romains, les traditions se sont modifiées. En étudiant les dates qui étaient célébrées, on constate que ce passé a persisté car le christianisme n'a fait que se greffer sur ce qui existait déjà.

Huit fêtes rythmaient l'année celtique. Celles-ci procèdaient de rites de célébration de la Nature, se déroulant souvent la nuit. http://roguern.free.fr/celtique

Samain(31 octobre) était l'époque du Nouvel An chez les celtes, le moment où le voile entre les mondes est le plus fin. Ils célèbraient la Mort du Dieu. Samhain était considérée comme la nuit durant laquelle le monde des esprits est le plus proche de celui des vivants … la nuit pendant laquelle la communication avec eux était la plus facile puisque les frontières du Sidhe (le monde des morts) étaient quasiment inexistantes.(Aujourd'hui il en reste la fête de la Toussaint)

Yule, d'origine germanique, correspond au solstice d'hiver, vers le 21 décembre. La Déesse met au monde le Dieu Cornu. C'est une fête associé à l'espoir, à la renaissance après la mort du passé. Le solstice d'hiver est le moment où la Déesse donne naissance à un fils. A partir de ce jour, l'ensoleillement ne cesse d'augmenter, ramenant la lumière, et la Vie. Les wicca ont pour coutume de célébrer ceci en allumant des feux ou des chandelles.

En revanche, on ne sait pas grand-chose des célébrations celtiques puisqu'au IVème siècle, l'Eglise catholique superposa à ces fêtes païennes la fête de la naissance du Fils de Dieu. En réalité, la date exacte de la naissance du Christ n'est pas connue. On choisit la date du solstice d'hiver parce qu'on avait pris l'habitude de célébrer à cette époque de l'année la naissance d'un dieu ou d'un héro. Les Pères de l'Eglise durent rappeler aux croyants qu'ils étaient censés célébrer la naissance du Christ, car bien que cette fête ait changé de nom, on continuait de célébrer selon les anciens rites le retour de la lumière.

Imbolc (celte), le 2 février. Imbolc est aussi appelé Oimelc, ce qui en gaélique signifie "lait de brebis". La Déesse se remet de la naissance du Dieu. C'est une fête de purification et de prospérité, associé au lait et au feu.
Les jours d’hiver sont encore sombres, le besoin de lumière commence à se faire sentir en nous. Dans l’ancienne Ecosse, février tombait dans la période appelée Faoilleach qui était le mois du loup, on l’appelait aussi a’ marbh mhios , le mois des morts. Cette saison reste froide et triste, cependant, de petits signes de vie commencent à apparaître, les agneaux naissent, la pluie fait reverdir les prés, les corbeaux commencent à bâtir leurs nids, et les alouettes chantent d’une voix plus claire. Imbolc correspond aussi à Brigantia, la fête de Brigit le 1er février, puis dans le calendrier chrétien, elle fut remplacée par la Chandeleur, le 2 février, consacrée à la Vierge Marie. Il n’est pas facile aujourd’hui de remonter à Brigit. On ne sait pas exactement qui elle était car son origine a été perdue de vue depuis bien longtemps. A notre époque tardive, il n’est pas aisé de distinguer la déesse celte de la sainte chrétienne du même nom. Mais c’est peut-être la qualité de Brigit, de ne pouvoir être catégorisée aisément. Son nom a beaucoup de variantes : Brigid, Brighid, Brid en Irlande, Brighde et Bride en Ecosse, Ffraid au Pays de Galles, Breeshey dans l’île de Man. Certains pensent même que le mot dérive du sanskrit Brhat qui signifie large, grand, vaste, abondant …

Ostara, (germanique). L'équinoxe de printemps, vers le 21 mars. Ostara est un sabbat de croissance, tourné vers l'avenir : on sème, la nature se réveille... (le Cornu grandit)"Ostara" provient du nom de la déesse Eostre, d'où le mot anglais Easter tire son origine (Pâques). Celle-ci est une déesse de la fertilité, soit saxe (Eostre) ou germanique (Ostara).

Les symboles et les animaux associés à cette saison tirent leurs origines d'anciens mythes et légendes. Il est intéressant de retrouver ces associations autant dans les religions païennes que dans les chrétiennes: un emprunt d'une croyance par l'autre est automatiquement suggéré. Mais peut importe l'orientation religieuse, le printemps marque une période de croissance et de préparation à la productivité et abondance à venir. Le lièvre (lapin) est l'animal totem de Eostre. Cet animal prolifique représente, bien entendu, la fertilité et le fait que la terre recommencera a être productive. Dans les mystères et légendes grecs, le serpent Ophion a pondu "l'oeuf du monde" duquel est issue Apollon, un dieu en pleine croissance. Le coq est l'animal totem d'Apollon. Nous avons donc tous les symboles typiques du printemps et de Pâques (Ostara) : le lapin, les poules, les coqs et les oeufs.

L'oeuf a une symbolique toute particulière. À cause de sa forme, et de sa composition de blanc et de jaune, on peut y associer plusieurs aspects: le jaune représente le dieu, tandis que le blanc représente la déesse de qui il est né; l'union du dieu et de la déesse; l'univers; l'origine de l'univers; la naissance et la renaissance. La chasse aux oeufs de pâques reproduit le passage au travers d'un labyrinthe pour trouver l'oeuf divin de la déesse et assurer ainsi la renaissance et fertilité de la terre.

C'est avec l'esprit du réveil de la terre et de sa préparation à la période productive de l'été que nous faisons notre ménage: dans nos maisons et dans nos vies. C'est un temps propice pour tout tirer dans le bac à recyclage, et de vraiment mettre nos résolutions du nouvel an en application.

Beltaine, le 1er mai, d'origine double : le nom est celtique, mais la date correspond aussi à la nuit de Walpurgis du folklore allemand. Le Cornu a atteint l'âge d'homme. Il désire la Déesse et s'unit à elle. Cette fête était autrefois célébrée par des feux et des unions sexuelles, tradition combattue par l'église chrétienne. La fête de Beltane permet de célébrer la vie, l’amour, la croissance, la fertilité et la sexualité. La veille de Beltane, les Druides allumaient de grands feux qui seraient le lien entre les hommes et leurs dieux. Ces feux étaient généralement situés au sommets de collines, afin qu’ils puissent être vus de toutes parts. Durant la nuit, on jetait dans le feu des offrandes pour assurer la croissance des troupeaux et des récoltes.

Cette tradition du feu de mai a perduré en Irlande et en Ecosse, bien après l’ère celte. Le 1er mai, tous les foyers domestiques étaient éteints et il ne restait plus que le feu de joie allumé sur la colline. Seuls les hommes les meilleurs étaient dignes d’allumer le feu sacré. « Tous célébraient le pouvoir du feu sacré, pour purifier l’air des démons et des maladies, du tonnerre et de l’éclair, et tout ce qui pouvait nuire à leurs yeux pour l’enfant non né de la récolte de l’année. Quand le feu mourait, les braises étaient jetées parmi les plantes en herbe, pour assurer une croissance favorable, tandis que chaque maisonnée en rapportait quelques unes pour allumer un feu nouveau dans leur foyer. Quand le soleil se levait, ceux qui étaient restés pour le contempler, pouvaient le voir danser de joie trois fois à l’horizon, avant de sauter dans le ciel, dans toute sa gloire estivale ». Mara Freeman.

Litha, (germanique)le solstice d'été vers le 21 juin. On célèbre le soleil/le dieu qui est à son apogée en allumant des feux (cf. les feux de la Saint-Jean). Solstice signifie « arrêt du soleil », et se réfère au lever et coucher du soleil au même endroit, du 20 au 21 juin. Quand la fête commençait, la campagne était couverte d’un réseau pailleté de lumières des feux de joie allumés sur chaque sommet de colline. Les anciens comptaient les feux, et prédisaient l’avenir selon le nombre qu’ils trouvaient, et la clarté des flammes. Sur les collines, des danseurs ornés de guirlandes et de petits colliers de fleurs circumambulaient le feu, les jeunes hommes accomplissaient des exploits, comme sauter à travers de hautes flammes.

Lugnasad(aussi appelé Lughnasadh, ou Lammas, celtique), le 1er août. Lugnasad est le moment des récoltes, alors que le soleil décline. Lugnasad marque le début des trois mois d’automne : août, septembre, octobre. Imbolc était une fête féminine, une célébration du foyer, de l’accouchement … en revanche, Lugnasad est une fête masculine. C’est l’époque où les fermiers récoltent les premiers épis de blé, les pommes de terres, et que les animaux commencent à redescendre des pâturages. A l’époque chrétienne, Lugnasad change de nom et s’appelle désormais Lammas, qui était la fête du pain fait avec les premiers grains mûrs, apporté sur l’autel et consacré.
Dicton de Cape Clear : « L’été est fini : aujourd’hui, c’est le Jour de Lughna, la nuit s’étire ».

Mabon, l'équinoxe d'automne, vers le 21 septembre. Les jours raccourcissent, les forces du Dieu déclinent. C'est une période d'équilibre (notamment entre les durées de la nuit et du jour), de méditations et de réflexions. L'équinoxe arrive à la fin du mois de la vigne et, si l'on suit le calendrier celtique des arbres, au début du mois du lierre. Ces plantes poussent en forme de spirale et sont donc une représentation de l'éternel symbole de vie et de réincarnation.
Les divinités associées à l'équinoxe de l'automne sont celles liées à la récolte, aux vins et les dieux d'âge avancé, plus précisément, Mabon le dieu Gallois qui a donné son nom à ce sabbat. Il est dieu de l'agriculture, de la fertilité, de la jeunesse et de la mort. Fils de Modron, une déesse de la terre, il représente la force dans la noirceur. En son aspect de jeune dieux, il représente l'innocence, la force, et la virilité. Mabon marque un grand changement, il rappelle l'équilibre et le changement entre l'activité de l'été et la période de repos de l'hiver. On continue de récolter ce que nous avons semé.
La terre change, se transforme et se prépare pour la saison froide à venir. Les feuilles changent de couleur, et tombent. Les plantes fanent, laissent tomber leur graines (qui deviennent des nouvelles plantes au printemps) et meurent. On récolte alors ce que l'on a semé, et l'on se prépare à laisser dans l'obscurité de l'année ce dont on n'a plus besoin.

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>> Vos commentaires [7]

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Posté par carie le 10/10/2012

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