Retour à la page d'accueil  Le calendrier selon les celtes  Retour à la page d'accueil

 fete druidique Les recherches historiques et archéologiques permettent de mettre en évidence que les Celtes célébraient quatre fêtes liées au cyle des saisons et aux rythmes agraires. Il s'agit des fêtes de Samain, Imbolc, Beltaine et Lugnasad. Ces fêtes, qui célébraient la nature et la fécondité, étaient symbolisées par les différents dieux et déesses du panthéon celtique. Dans ce panthéon, la Déesse-Mère tenait une place prépondérante. D'autre part, une importante proportion des mégalithes occidentaux présentent une orientation liée aux solstices ou aux équinoxes. Ces quatre rendez-vous solaires devaient également faire l'objet de fêtes particulières qui venaient s'ajouter aux quatre fêtes précédentes. L'année celtique était donc rythmée par huit fêtes espacées d'environ six semaines. Chacune d'entre-elles revêtait un aspect profane ainsi qu’un aspect sacré.

......... Ces fêtes, associées aux périodes de l'année et à l'environnement naturel, correspondaient de façon si profonde avec les fondements archétypaux de l'être humain qu'une religion venue des sables du désert ne put les éradiquer complètement. Pour s'imposer, elle fut contrainte de se greffer dessus en y substituant un symbolisme qui lui était propre. Elle combattit également le culte de la Déesse-Mère en décrétant que la nature toute entière devait être soumise à l'homme. Nous constatons aujourd'hui les conséquences de cet état d'esprit sur notre environnement. Par la même occasion, cette religion imposa la soumision aux femmes en inventant le péché, notion étrangère aux Celtes; et en diabolisant d'une manière générale tout ce qui est de nature féminine.

............. Aujourd'hui, alors que la majorité d'entre nous vit dans les villes, le retour vers une forme de spiritualité tournée vers la nature amène de plus en plus de nos contemporains à s'interesser à des voies liées au paganisme, et notament au druidisme. Les Druides d'aujourd'hui, hommes et femmes, cherchent à travers leurs pratiques à réharmoniser l'être humain avec la Nature. En réhabilitant également la Déesse dans leur spiritualité, ils cherchent à rendre à la femme la place qui lui revient de droit.

Les fêtes druidiques d'aujourd'hui expriment une vision cyclique du temps, et une des fonctions de ces célébrations est d’inscrire le cycle humain dans le grand cycle de la nature; d’harmoniser les rythmes de l’homme sur les plans physiques, psychologiques et spirituels. Pour eux la Nature, image de la Déesse-Mère, est célébrée comme une source d'inspiration, une conseillère de sagesse et de beauté. Ils pensent que l'homme n'est qu'un des éléments de la grande harmonie naturelle. Chaque fête revêt donc une dimension spirituelle et véhicule un enseignement au travers d’un symbolisme inspiré de la période de l’année. La succession des fêtes au cours de l’année symbolise à la fois le cheminement intérieur de l’être humain et les grandes phases de l’existence humaine.

Je vous propose de découvrir la spiritualité druidique à travers le calendrier des fêtes et au travers de quelques éléments permettant d’appréhender d’une façon différente le déroulement du temps tout au long de l’année. Mais avant d’aborder les fêtes proprement dites, il est intéressant de revenir sur quelques notions de temps.

Année : Le mot année a la même racine étymologique que anneau: il suggère le retour cyclique des saisons et des mois. L’année est symbolisée par le cercle et par le cycle. La signification des différents mois de l’année coïncide avec celle du Zodiaque.

Mois : A l’origine, c’est une période entre deux lunaison. En anglais, Moon (lune) et Month (mois) ont la même racine.

Jour : Les Babyloniens ont divisé le jour en 12 paires d’heures. Les Romains distinguaient le jour et la nuit qui avaient chacun 12 heures.

Janvier : Pour les Romains, c’est le mois de Janus (ou Dianus), le dieu aux deux visages, l’un noir, l’autre blanc. Il est le Gardien des portes et a pour attribut un bâton de portier et des clés. Il est le symbole de l’entrée et de la sortie, du début et de la fin. Il est également représenté avec un visage de vieillard et un visage jeune. Il implique donc une notion de seuil et c’est pourquoi il représente le passage de l’ancienne à la nouvelle année. Si l’on n’a pas fait, entre septembre et décembre, le bilan de l’année écoulée et le travail de mort à certains aspects de soi-même, on peut avoir un mois de janvier éprouvant. Il est aussi la personnification des couples d’opposés, introversion/extraversion, méditation/action, intérieur/extérieur. Il est le Maître des "deux voies".

Février : Vient de "februarius " qui signifie mois de la purification. Cette purification trouve une expression profane au début du mois dans le Carnaval dont une des étymologies vient de l’italien Carne Levare et qui veut dire supprimer la viande. Pendant la semaine du Carnaval, on se déguise pour fêter la renaissance et on a pour roi un Fou (On fait les fous pour ne pas l’être). Un dicton populaire dit que le 2 février, l'ours sort de sa tanière afin de voir le temps qu'il fait. S'il fait clair, il retourne à son hibernation, "Il fait clair" signifiant que l'on est en lune montante. L'ours attend la pleine lune suivante pour sortir de sa tanière et annoncer ainsi l'arrivée du printemps.

Le dernier jour, le mercredi des Cendres, on brûle Carnaval à travers une effigie (mannequin, cercueil,...) qui peut symboliser le vieil homme qu’on brûle. C'est le sacrifice du "vieux Roi fatigué" pour laisser la place au "Jeune Prince". C'est aussi une manière de symboliser la mort de l'hiver au moment où la nature manifeste sa renaissance. Les cendres représentent aussi la matière abandonnée par le feu vital et spirituel. Elles évoquent la mort, mais la mort des apparences, du paraître.

La version chrétienne de la purification se traduit par le jeûne du Carême.

Mars : C’est le mois du dieu de la guerre, du gardien des champs et des moissons. Il est aussi le dieu de la jeunesse, il favorise la poussée de la sève. Les opérations militaires étaient à nouveau possibles à partir de cette période.

Avril : Du latin Aprilis. C’est le Mois d’Aphrodite. Associée à la végétation et au retour des saisons, elle symbolise les forces irrépressibles de la fécondité, non pas dans leurs fruits, mais dans le désir passionné qu’elles allument chez les êtres vivants. On peut distinguer chez elle deux aspects: l’Aphrodite "populaire" qui assure la reproduction et la continuité de l'espèce; et l’Aphrodite "céleste" qui appelle l’âme à regagner son origine divine.

Mai : Vient de Maïa, image de la Déesse-Mère qui apporte la nourriture aux hommes.

Juin : de Junius. C’est le mois de Junon, épouse de Jupiter. Elle symbolise le principe féminin, la force de fécondité. L’étymologie de Junon se retrouve également dans Juvenis: l’homme jeune à l’apogée de sa vigueur.

Juillet : Ce mois a été nommé ainsi en l’honneur de Jules César qui a établi le calendrier Julien en 47 avant J.- C.

Août : Mois de l’Empereur Auguste, successeur de Jules César. Le mois d’août a également 31 jours comme celui de juillet, car le mois d’Auguste ne pouvait avoir moins de jours que celui de César...

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