C’est le moment où la vie reprend. On sent les premiers frémissement du Printemps, les nappes phréatiques sont gorgées d’eau. Les débris de l'hiver sont balayés par les rivières gonflées d'eau.
C’est aussi la fonte des neiges, l’apparition des perce-neige, la naissance des agneaux et des chevreaux; le début de la lactation chez les femelles. La graine se prépare à donner naissance à la future plante. Imbolc est placée sous le signe de la pureté symbolisée par la blancheur des dernières neiges, et par le perce-neige qui symbolise la Déesse.
Il convient pour l’homme, au sortir de l’hiver, de se purifier en vue de la nouvelle période d'activité qui s'annonce. La purification physique est suggérée dans la nature par les premiers pissenlits, réputés pour leur action diurétique et hépatique. Il y a également le jus de bouleau, arbre de janvier, qui est excellent pour un nettoyage intérieur.C’est également un moment propice au jeûne. Sur un plan spirituel, c’est le moment de la lustration de la Coupe, du lavage du Coeur. Mais la lustration n’est pas la purification: le but de la lustration n’est pas de nettoyer la Coupe pour la beauté de la Coupe, mais pour qu’elle puisse accueillir et refléter du mieux possible la Lumière Divine.
Cette fête, célébration de la Déesse-Mère, est placée sous la bienveillance de Brighid, qui accompagne le retour de l'enfant divin. Cela se manifeste dans la nature par l'herbe qui reverdit, annonçant que la vie n'était qu'en gestation dans le ventre nourricier de la Terre. C 'est une fête essentiellement féminine, lunaire, associée à l’eau et qui a lieu la nuit. Symboliquement, cette fête est en correspondance avec le Blanc, la neige, la lune, le lait, l’eau lustrale et les reins.Les hommes y assistaient de loin: les femmes et les enfants rassemblés leur donnaient l’image du Chemin, de l’Ouverture et de la fonction de Mère. Le passage entre deux pierres levées symbolise l’intégration de cette fonction: seul celui qui dépasse la dualité des choses intègre la Mère et devient lui-même Matrice. Pour cette fête, on place huit chandelles émergeant de l’eau pour honorer la Déesse Mère. On peut aussi se laver les mains, les pieds et la tête en signe de purification.
Cette fête correspond aux Lupercales romaines, qui étaient une fête de lustration, qui honorait les bergers et célébrait la fécondité. Chez les Celtes, cette fête était placée sous le patronage de Brighid, déesse de la Lumière, avant de devenir la Chandeleur. Les chrétiens ont fait de une hypothétique sainte Brigitte qui aurait assisté la vierge Marie pour son accouchement, sans se soucier de l'origine bien peu hébraïque de ce nom.
Brigitt est aussi la déesse de la poésie, de la guérison et du renouveau. La période qui va de Imbolc à l'équinoxe de printemps, période où le blé lève est propice pour faire naître en nous de nouvelles aspirations qui pourront éclore au printemps. Nous pouvons en profiter pour nous remettre en question, faire notre ménage intérieur, faire en sorte que la Lumière repousse nos ténèbres. C'est un temps pour passer du noir de l'hiver au vert de l'élan vital du printemps, de la putréfaction nécéssaire à la germination.
On peut invoquer Brighid à cette période pour quelque chose qui a besoin d'être renouvelé dans notre vie; ou pour nous aider à guérir une blessure ancienne ou récente. L'aspect maternel et nourricier de la Déesse est symbolisé au cours de la cérémonie par une boisson partagée entre les participants; boisson à base de lait chaud, de miel et de muscade.
Il est associé à la petite enfance, à la période de 0 à 7 ans. C’est le temps des enfants.
Chandeleur: On retrouve le symbolisme du Jeune Enfant dans cette fête car chez les Chrétiens elle correspond à la présentation de Jésus au Temple. C'est également la fête de la purification de la vierge Marie, qui correspond aux 40 jours qui suivent l’accouchement. Elle s’est substitué à une ancienne fête romaine au cours de laquelle il y avait une procession aux flambeaux. Les évêques n’ayant pas réussi à supprimer cette procession, ils firent enter les gens avec des bougies dans les églises afin de les bénir et de donner ainsi une "orientation" chrétienne à la fête. L’étymologie de la fête en découle: candela => chandelle => chandeleur.